La croquignolesque soirée du 26 janvier 2011
Tout d'abord pour ceux qui ne seraient pas totalement au fait de la situation, plantons le décor.
D'un côté un maire omnipotent et .... (je vous laisse trouver un qualificatif qui rime avec omnipotent) porte une politique qui mène inexorablement Bussy à la faillite, de l'autre des magistrats financiers ( la Chambre régionale des Comptes) qui dénoncent et préconisent et un préfet qui tente de faire respecter les dites préconisations. Le préfet a fort à faire car le maire, tel un enfant capricieux, s'empresse de ne pas obéir allant même jusqu'à ester en justice ( ça il adore le maire et puis comme ce n'est pas lui qui paiera les avocats pourquoi s'en priverait-il). Après des mois à jouer au chat et à la souris, la justice siffle la fin de la récréation, donne raison aux magistrats et au représentant de l'état (et il faut bien reconnaitre qu'il était illusoire de croire qu'il puisse en être autrement).
Moralité les buxangeorgiens, en ce début 2011 au lieu des beaux vœux du Maire sur papier glacé, reçoivent des avis d'imposition imposants puisque gonflés de 50% d'une année sur l'autre.
Notre Maire omnipotent et... (alors qu'avez-vous choisi comme qualificatif), étant aussi un grand communicant décide de convier ses administrés cocufiés à une grande séance d'auto-satisfaction en présence de toute sa majorité (n'étaient-ils pas un peu plus nombreux que cela les élus majoritaires... sûrement la grippe A en aura décimé quelques uns). Notre grand communicant, disais-je, a donc pris soin de réviser son air favori, digne de la grande Arlette: " Buxangeorgiens, Buxangeorgiennes, croyez mon hâle bronzé, je n'y suis pour rien... C'est l'état qui nous spolie...".
Mûs par la colère, le dégout ou peut-être la fascination les buxangeorgiens s'étaient déplacés en masse: quelques 500 personnes selon la presse locale (à ce jour nous ne disposons ni des chiffres des syndicats ni de la police) Quel spectacle, quelle ferveur populaire.... cette salle scandant le nom de notre bon Maire..."Rondeau ... démission" et notre Maire dans sa morgue habituelle de répondre "Epargnez vos cordes vocales, braves gens... J'y suis, j'y reste"
La soirée nous réservait son coup de théâtre de taille avec la présence de notre députée, Chantal Brunel, qui pour une fois décidait de ne pas jouer les Arlésiennes. Dommage que la forme ne fut pas à la hauteur du fond ! Celle-ci ayant quitté la salle, le maitre des lieux reprit son show, évitant de croiser le regard de ses détracteurs et usant de son ton le plus méprisant pour répondre. Il y eu quand même quelques scènes d'une grande intensité burlesque, comme ce buxangeorgien qui, interpellant la garde prétorienne du roitelet,qualifia, fort à propos, le maire de clown.
Bref une soirée fort divertissante... oui mais voilà je n'avais pas réservé ma soirée dans un théâtre de boulevard... j'espérais plutôt venir assister à une scène de contrition, de grande remise en cause, une soirée où l'espoir allait soudain jaillir... allez je n'avais plus qu'à rentrer chez moi et préparer mon gros chèque. M Rondeau a, j'en suis sûr, déjà plein d'idées pour utiliser au mieux (reste à savoir de l'intérêt de qui) cet argent.